Deux personnes sur trois utilisent une méthode à dominante corporelle, nutritionnelle ou psychosociale pour leur santé. La Haute Autorité de Santé (HAS) française qualifie d’interventions non médicamenteuses (INM) depuis 2011, ces méthodes ciblées sur un problème de santé connu de la médecine occidentale, explicables, efficaces et encadrées par des professionnels(les) qualifiés(es). Les chercheurs dans le domaine de la santé utilisent ce terme depuis 1975. Ces programmes constituent un important secteur d’innovations complémentaires des autres solutions de santé (Figure 1), de maîtrise des dépenses évitables de soin et d’emplois de proximité dans une santé élargie aujourd’hui à la prévention.
En une décennie, une nouvelle filière de santé a pris sa place entre les traitements biomédicaux et les produits-services de consommation courante. Elle consolide ses protocoles de soin et de prévention, ses publics cibles, ses métiers et ses contextes d’usage par la recherche, la démarche qualité et la normalisation. Pour accompagner cet essor et pour faire suite aux besoins identifiés par l’«Appel de Montpellier*», une Société Savante devait voir le jour, nous l’avons nommée la Non-Pharmacological Interventions Society (NPIS).